dimanche 2 décembre 2012

Mon quotidien


J’avais débuté un blog très réflexif, long, perdu dans des idées, des concepts, sans vous donner une idée de ce qu’est mon quotidien ici. Je blâmais justement les Sénégalais de discuter de beaux concepts et de peu les appliquer….
Puis, je me suis rappelé que mon blog avait pour but de vous faire vivre un peu mon expérience avec moi, mon quotidien. Et puis, je me suis rendue compte que simplement discuter concepts et questionnement n’allait pas vous faire vivre ce que je vis ici. Parce que oui, le plus important ici, c’est de vivre les moments. C’est difficile de capturer ces moments en photo. Ce n’est pas les paysages qui impressionnent ou les activités qu’on fait qui nous changent. Certes, ils sont différents de chez nous. Mais ce qu’il y a de plus beau ici, c’est le contact avec les gens. C’est se balader dans la rue et se faire inviter à manger. C’est d’arriver au travail et de prendre le temps de saluer chacun de ses collègues de travail en lui demandant environ 5 fois comment il va, comment va le matin, comment va la famille. Et attention, si tu n’es pas allé voir quelqu’un une journée, soit certain qu’il te demandera ou tu étais, pourquoi tu n’es pas allé saluer! Il s’inquiètera pour ta santé! « Étais-tu malade? Je ne t’ai pas vu hier! » Ici, c’est ça qui est important, les relations, les gens. Et ma petite voix intérieure d’occidentale me dit souvent : « tu as des tonnes d’enfants à voir, des thérapies à faire, des formations à bâtir, vite va travailler, ça fait déjà longtemps que tu es au travail et tu n’as rien commencé! »  Puis, je prends le temps de calmer cette petite voix, parce que si je l’écoute, je vais simplement passer à côté de la track. Qu’est ce que je fais ici? J’apprends le fonctionnement Sénégalais, je crée des liens avec les gens de la place! C’est ce qu’il y a de significatif. C’est avec des liens de confiance que je pourrai avoir des échanges réels, des apprentissages possibles dans les deux sens.

Alors je parlais de ma journée typique de travail. Bien sûr, j’ai pris le temps d’aller saluer! Ensuite, ça dépend des jours, ça dépends des moments. J’ai une liste de choses à faire, bien peu de choses déjà inscrites dans mon agenda de planifié dans une journée. Plusieurs projets de commencés, des patients à voir, différents trucs. Puis, la journée défile, sans que j’aie le temps de m’ennuyer. Un patient que j’ai vu il y a 1 mois et que je n’avais pas revu, sans nouvelle depuis, se présente, alors que celui qui avait un rendez-vous n’est pas venu. Et puis, je croise la maman d’un enfant qui vient le porter à l’école et dont je devais justement faire l’évaluation. Et hop, entrevue avec la maman. Thérapies, conseils pour stimuler des enfants à un parent, à un enseignant, évaluations, visite d’école, réunion avec l’équipe du centre, tout s’emboite dans mon horaire, selon les journées, sans que j’aie réellement à planifier. Puis mes activités se déroulent un peu selon les gens qui se présentent à moi, selon les moments qui arrivent. Certes je n'ai pas une pratique tellement efficace au sens où on l'entends chez nous, mais là est le défi, modifier un peu mon cadre de référence pour arriver à échanger avec mon milieu!

La rigidité hein? Cette expérience m’aide certainement à lâcher prise, à laisser de côté ma rigidité et à y aller avec le moment présent.

Cette semaine, j’ai commencé à aller travailler en vélo. Joël a eu l’amabilité de m’apporter un vélo depuis le Maroc et de me laisser à Dakar. En fait, je vois dans la conduite de mon vélo dans la ville de Dakar cette même attitude de « lâcher prise » qui doit se faire. En fait, il n’y a pas vraiment de priorités ou de règles fixes aux intersections ou dans les ronds point. L’organisation de la circulation des voitures se fait en fonction de se qui se passe, des comportements des autres, des situations, bref, du moment présent. Pas question de tout planifier, tout organiser comme chez nous! Certes les accidents de voitures ici sont plus fréquents, mais les chauffeurs sont beaucoup plus habiles que chez nous! Pour conduire, tu dois être là, au moment présent, concentré sur ce qu’il se passe, conscient des gens autour de toi. Croyez-moi qu’ici les conducteurs connaissent la largeur exacte de leur voiture! Mais quand je suis à vélo, jusqu’à maintenant, les gens sont très courtois et s’éloignent! (Et ne vous inquiétez pas pour moi là, je suis très prudente!) Et je laisse aller les choses, je suis le courant du trafic, le moment présent. Et à ma grande surprise, en restant zen, tout coule très bien dans la circulation! Je dois simplement rester dans le moment présent!

En bref, le travail va bien, j’ai bien des projets motivant. Je dois même refuser du travail parce que je vois la mi-stage arriver et je réalise que je ne pourrai pas tout faire ce que je voudrais faire. Alors c’est le moment pour moi de faire le point et d’établir les priorités. J’ai mes moments de découragements, de frustration, surtout face au statut de l’enfant handicapé ici qui est bien souvent laissé sur une natte caché dans la maison pendant des années. C’est frustrant de voir des enfants avec des déformations hallucinantes ou des capacités tellement limités en raison d’un manque de soins, de stimulation. Et d’un autre côté, je ne peux que comprendre la famille qui présente des difficultés à nourrir tout son monde de négliger l’enfant qui ne peut pas leur apporter d’éventuels revenu, ou aide à la maison. Bref, c’est une dynamique complexe. Mais la reconnaissance des personnes handicapées comme étant des personnes possédant les mêmes droits que tous est une lutte d’actualité ici. J’espère y contribuer! De façon minime, très minime, mais quand même! Petit pas par petit pas! ;)

Voilà pour l’instant.
J’aurais milles réflexions à vous partager il me semble, mais je vais en laisser quelques-unes murir un peu plus avant de vous les partager. J’ai encore beaucoup à apprendre ici! ;)
Donnez-moi de vos nouvelles!

Myriam –xxx- 

vendredi 9 novembre 2012

Après un mois de vie à Dakar!


Ça faisait un petit moment que je n’avais pas donné de nouvelles sur mon expérience ici! Mais voilà. J’ai un moment de… « je reprends un certain contrôle » en ce moment. Bref, j’ai l’impression d’être mure pour vous partager un peu de mon vécu ici.

Parce que oui, l’arrivée à Dakar a été synonyme de perte de contrôle. Je ne comprends rien à ce qui se passe autour, je n’arrive pas à trouver des aliments pour me cuisiner de la bouffe me permettant d’avoir un régime alimentaire équilibré (et bon… je me plains, mais Dakar, c’est la grâce vie comparée à la brousse), la chaleur me fatigue et je n’ai aucune envie d’aller courir ou de bouger comme avant. Et là, je ne parle pas du système digestif qui fait de réels « up and down » avec tous les changements auxquels je lui demande de s’acclimater. Bon, j'avais besoin de laisser sortir mes petites frustrations! ;) Il y a ici, tellement de choses que je ne comprend pas! À chaque jour, je m'émerveilles devant pleins de petites, de grandes choses, chaque jour, il y a de petits irritants. Mais ce qui est certain, c'est que chaque jour ici est synonyme d'apprentissage.

Pour moi, les rues de Dakar sont chaotiques, en fait, la vie ici est chaotique. Ma logique de québécoise bien formée dans le système scolaire avec un souci d’efficacité et une raison logique pour l’existence de tout bien ou toute organisation ne trouve pas son compte ici. Il y a quelques feux de circulations dans la ville, mais aucun n’est respecté. Une rencontre est planifiée? On s’y présente une heure plus tard.

Maintenant, j’ai arrêté de vouloir tout planifier mon temps, je fais confiance à la vie et prends le moment comme il vient. Et vous savez quoi? Ça marche! Ces temps-ci, je finis toujours par faire quelque chose, et souvent les coïncidences font que je suis bien occupée, alors que si j’avais essayé de le planifier, ça n’aurait juste pas fonctionné!  En fait, peut-être que je suis simplement moins rigide, alors j’arrive à apprécier un peu ce que je fais, peu importe la direction que cela prends, j’accepte de ne pas savoir à l’avance qu’elle elle sera!

En fait, j’ai pu mettre le mot chao sur ce que je vis ici à la suite de ma visite du marché de poisson de Mbour, petite ville au sud de Dakar que je suis allé visiter la fin de semaine dernière. J’ai assisté à l’arrivée des pêcheurs dans des pirogues multicolores et magnifiques, sur la plage de Mbour. Des centaines de personnes étaient sur la plage, prêtes à les accueillir, à accueillir les poissons pêchés, à découper, dépecer, griller, mettre dans des bacs, dans des camions pour leur départ vers les marchés de plusieurs villes autour. Alors, une foule de Sénégalais (pour une blanche, c’est impressionnant une foule de noirs comme ça!) un peu pêles mêles, qui s’activent dans tous les sens. Personne n’est nécessairement attitré à un bateau j’ai l’impression. Tu es là? Tu aides! De grandes cordes relient les bateaux à la plage. Une charrette tirée par un cheval s’avance dans la mer jusqu’à avoir de l’eau presque jusqu’au ventre pour aller chercher la cargaison d’une pirogue. Autour, pleins de commerçants de toute sorte. On marche sur la plage, il y a des têtes de poissons abandonnées un peu partout, mais surtout, l’odeur de poisson, de mer est là. Bref, pour moi qui ne comprend pas la langue et qui n’a pas l’habitude de travailler dans un espace aussi restreint et non délimité, la scène est réellement chaotique. Et tout ce spectacle avec la lumière du soleil qui se couche sur la mer. On m’a dit avant de partir : « on a toujours 5 ans quand on se retrouve dans une nouvelle culture! » Et en effet! Je grandis, j’apprends, mais tranquillement!

Voici quelques photos de l'arrivée des pirogues à Mbour! Bon, des photos ne rendent jamais le moment, mais au moins, ça donne une petite idée.

La foule sur la plage
Et ci-bas les pirogues colorées et magnifiques

Un tas de poissons sur la plage.
 Pourquoi directement sur la plage? En fait la question est... pourquoi pas!?
Et on voit ici un peu des magnifiques couleurs des pirogues.


Sinon, au travail, c’est comme pour le reste de ma vie ici! Les choses se placent et se déplacent. Je commençais tout juste à comprendre le fonctionnement de la clinique que l’école commence et que je transfère tranquillement mon travail d’une place à l’autre. Cette semaine, c’était la rentrée. Les élèves sont là. En tout cas, une partie des élèves. Mais les enseignants n’y sont pas tous. Certains avaient un séminaire de formation. Aussi, je dois vous avouer que j’ai été surprise que les enseignants ne connaissaient toujours pas leurs assignations de classe la première journée. Les enfants se promènent dans l’école, certains sont venus s’asseoir dans mon bureau d’ergo pendant que je faisais l’inventaire du matériel. Bref, un fonctionnement qui est très différent de chez nous.

Aujourd’hui j’ai compris que les enfants ne sont pas mis dans une boule de ouate comme chez nous. À ce que je comprends, on les laisse plus apprendre par l’expérience. Être avec d’autres enfants et jouer sans surveillance d’un adulte n’est pas chose nouvelle pour eux. Ils sont toujours avec d’autres gens. Il y a toujours quelqu’un autour pour socialiser, pour jouer, pour t’aider si tu en as besoin. Des gens, il y en a partout. C’est la communauté. La vie familiale et communautaire qui transparaît partout. C’est un plus pour plusieurs aspects… les personnes handicapés et les personnes âgées sont pris en charge dans les familles, pas dans des centre impersonnels. Tu as des difficultés, quelqu’un est là autour, toujours prêt à t’aider. Mais en même temps, le manque d’encadrement et la vision que de toute façon, il y aura quelqu’un pour s’en occuper limite (à un certain niveau, et dans mon esprit d’ergothérapeute) la possibilité et la volonté d’acquérir de l’autonomie.

Bref, c’est différent. Je trouve ici un concept de communauté fort. Je vois chez nous un concept de productivité et d’individualisme prédominant. Et si on arrivait à trouver un équilibre entre les deux? Ce serait merveilleux. Ça m’inspire de plus en plus pour des approches communautaires à mon retour chez nous.

Sinon, au cours des dernières semaines, j’ai eu quelques petites joies et plusieurs beaux défis au travail. Je me retrouve à travailler avec quelques cas d’AVC (hémiplégie) alors que je n’en ai jamais eu. J’instaure un peu broche à foin une thérapie miroir avec le miroir de la salle de bain que je décroche, et quelqu’un le tien pendant que le patient fait sa thérapie.  Et j'ai fait ma première visite à domicile!!!!! Ça a été génial! Je pars en taxi découvrir un nouveau coin de Dakar pour aller évaluer une ado dans son quotidien. Ici, les gens vivent bien souvent dans des concessions, plusieurs familles dans une même maison! Alors, il y a toujours des gens! Un oncle, une tente, un cousin, une cousine, un frère, un soeur, il y a pratiquement toujours quelqu'un! Quand ce n'est pas quelqu'un du voisinage qui rend visite!


J’ai de beaux défis qui me sont lancés, à favoriser l’intégration d’élèves présentant des handicaps moteurs dans 2 écoles régulières. Ici, vous devez savoir que l’éducation inclusive est loin d’être mise en place. La jeune que j’ai comme patiente est arrivée 7e au niveau national au concours d’entrée en 6e (examen d’entrée au secondaire fait dans tout le pays). Et une école d’excellence refuse net de la recevoir à cause de son handicap. Bref, je suis dans le dossier pour voir ce qui peut être fait, quelles sont les besoins réels de la fille et quelles sont les limitations environnementales et occupationnelles à l’école. C’est passionnant de voir certains lutter pour l’intégration sociale d’enfants handicapés. Parce que oui, ici la stigmatisation est forte. Les enfants avec handicap physique sont souvent envoyés dans la rue pour mendier. Mais il y a de petits mouvements, de petites avancées qui sont bien stimulantes!

Aussi, j’ai fait une thérapie avec la guitare avec un patient, chanteur et guitariste hémiplégique qui a des contrats à honorer. Il m’a trouvé bien drôle de lui demander d’apporter sa guitare en thérapie, mais il est tellement motivé à retrouver sa fonction qu’il l’a fait. C’était bien de pouvoir faire une vraie thérapie avec une activité significative! Petit moment de joie pour moi!

En résumé, pour le travail, tout est un peu aléatoire. J’essai des choses, j’essai surtout de comprendre ce que comporte le quotidien des Sénégalais. Ma devise pour l’instant : « Je fais de mon mieux avec les connaissances que j’ai et les moyens que j’ai. Tant que je m’assure que je ne fais pas de tort, j’essai! » C’est ainsi que j’apprends, sur le tas!

Alors voilà ce que j’avais à vous partager après un mois de vie à Dakar! En espérant que le récit et les réflexions vous aient plus et puissent vous transporter un peu, vous faire sortir de chez vous différemment! 

Je pars visiter St-Louis cette fin de semaine et retrouver Joël!
Prenez soin de vous et envoyez-moi de vos nouvelles!!
À+

Myriam

samedi 27 octobre 2012

Fête de la Tabaski!!

Comme vous le savez sûrement, le Sénégal est un pays à forte majorité Musulman (environ 90% il me semble!). Les autres, sont chrétien. Mais tous, sans le dire, sont animiste. Les croyances et traditions associées à la religion animiste (religion dite primitive qui implique la participation d'esprits, de sorcières et de chaman.) Semble-t-il qu'aucun Sénégalais ne se déclare animiste, mais tous ont recours à certaines pratique reliées à ce croyances.

Bref, je divague un peu... je parlais de la religion musulmane! D'ailleurs, autre fait intéressant, ici, les guerres de religion, ça n'existe pas! Tu es chrétien? Musulman? Peu importe! Tant que tu crois en un dieu, c'est bon! Les fêtes de l'autre religion??? Mais qu'elle bonne opportunité de simplement fêter plus souvent! Alors, c'est ainsi que la majorité de chrétiens sont invités dans les familles musulmanes à fêter la Tabaski et à manger du mouton.

D'abord, il faut savoir qu'à la Tabaski, tout le monde a ses nouveaux habits! Alors, sortez-vos nouveaux boubous! Les ateliers de coutures sont ensevelis par le travail les semaines avant la fête. L'apparence doit être soignée ce jour là! À droite, c'est Claude qui coiffe Sheila! Et oui, l'homme du groupe est le meilleur pour tresser! ;)


Et voici mon premier boubou! :)


Alors, j'en venait à cette fameuse fête que j'ai eu la chance de passer dans la famille d'Abdou, un ami d'une amie, qui est devenu un ami, et qui habite à Dakar avec sa famille. J'ai manqué la première partie de la fête qui était les prières à la Mosquée. Ensuite, les familles retournent à la maison pour faire le sacrifice des moutons. Abdou ne voulait pas trop me traumatiser, alors il m'a dit d'arriver vers 10h... l'égorgement des moutons avait déjà eu lieu! Honnêtement, je n'en suis pas trop fâchée! ;) En tout, je crois que 5 moutons ont été abattus dans la famille de Abdou, un pour chacun des hommes de la maison (lui, ses frères et un neveu je crois.).

C'est juste après que je suis arrivée à la maison. Alors, tout le monde était dehors à travailler à préparer le repas. Les hommes s'occupaient de transformer le mouton en viande (à peu près tout du mouton est récupéré!). D'abord, la peau est enlevée, ensuite, on attache le mouton par les pattes de derrière pour vider les entrailles qui seront versés dans un seau et triés. Avec de grande machettes, ont défait en morceau les différentes parties. Une fois en morceau, la viande est apportée aux femmes qui enlèvent les surplus de gras et qui font griller tout le suite le fois et les reins qui sont servis comme petit-déjeuner autour de 11h-12h. Des accompagnements sont également préparés par les femmes. Tout un travail d'équipe! Tout le monde a sa tâche! Voici quelques photos! Mais juste après, mon appareil a rendu l'âme... : ( (Bon c'était juste les batteries, mais je n'ai pas d'autres images de la Tabaski.)

Voici Abdou et son frère qui enlèvent la peau sous le regard d'un petit gars du voisinage qui a décidé de passer la Tabaski chez ses voisins!
Deux moutons égorgés qui attendent de se faire transformer

Quand je disais que toute la famille travaille!














Et les femmes qui s'occupent du repas.












Après le petit déjeuner, c'est la fin du travail pour préparer la viande. Certaine est bouillie, d'autre grillée, d'autre mis dans des sacs au frigo pour plus tard ou pour donner à des gens qui viendront demander des parties de viande plus tard dans l'après-midi.

Ensuite, c'est une journée presque comme les autres. Bon pour moi, c'était une première expérience de repas familial Africain traditionnel avec une grande assiette au sol. On y mange avec la main droite! Important! ;) J'ai de l'aide pour défaire les morceaux de viandes de sur les os, alors on me lance de la viande dans ma part de l'assiette (partie devant moi). À une main, pour défaire de la viande, ça prend un peu de pratique quand même!

Autre fait intéressant de la Tabaski, le soir, on fait le tour des maisons, on passe voir famille et amis. Tout le monde se promène partout, dans leur habits élégants fabriqués spécialement pour l’évènement. Certaines femmes bravent les trottoirs inégaux de Dakar avec des talons hauts tout une épreuve! Les habits sont de toutes les couleurs, le scintillant est à l'honneur, ainsi que les bijoux volumineux et brillants. Les enfants passent dans les maisons, récolter monnaie, bonbons, viande, ce que les gens veulent bien leur donner! Les enfants passent, donnent la main, c'est la fête quoi!

Alors voilà, ce fut une première expérience pour moi à fêter la Tabaski. Pleins de saveurs, d'odeurs, de couleurs, de gens, de rencontres, d'expérience!

Sinon, au travail, la semaine dernière a été plutôt courte! Avec ma fin de grippe (j'ai manqué une journée, mais ça va vraiment mieux pas d'inquiétude!) et les préparatifs de la Tabaski, il n'y avait pas beaucoup de patients à la clinique. Bon, j'ai plusieurs projets intéressants au centre, je vous reparlerai davantage du côté ergo de mon stage dans mes prochains messages! J'ai encore besoin de travailler un peu et de réfléchir à mon travail avant de vous pondre quelque chose de pertinent sur le sujet! ;) Mais en général, je suis bien motivée par les défis qui sont devant moi! Je commence à comprendre un peu mieux le fonctionnement et tout et tout!

Prenez soin de vous!

Myriam -xxx-

mercredi 24 octobre 2012

Île de Gorée, parce qu'on est quand même des touristes! ;)


La fin de semaine dernière, je suis partie avec Sheila visiter l'île de Gorée, lieu historique qui a été un lieu extrêmement important pour la marchandisation lors de la traite des noirs. L'île est magnifique. À 20 minutes de bateau de Dakar. C'est calme, coloré, et riche en histoire, en émotions. Les gens sont chaleureux, on se sent en sécurité. Et puis... je ne pourrais quand même pas passer à côté de la fameuse photo de touriste typique du bateau devant l'île! ;)
À l'arrivée sur l'île!



Et une ruelle! Et non, pas de voitures, sur l'île! :)

Et ci-bas, c'est la visite de la maison des esclaves: ouf! Toute une visite! C'est là que les esclaves étaient maintenus, marchandés et embarqués sur les navires vers les Amériques. À gauche, c'est Sheila devant la cellule des récalcitrants. Tant que la porte fermait, les gardes y faisaient entrer les esclaves qui semaient la pagaille dans les autres cellules. À droite, le corridor du 2e étage de la maison où les gardes habitaient, avec les cellules au premier étage.... Et oui, vivre au dessus de toute cette misère. Pour le blanc qui visite c'est un dur constat sur nos ancêtres...


Et là la fameuse porte de non retour. C'est là que l'embarquement se faisait. Quand l'esclave franchissait cette porte, il ne remettait jamais plus les pieds en Afrique.


Puis, on s'est baladé sur l'île. C'était calme, paisible, et le coucher du soleil nous a offert tout un spectacle. Ici, la mosquée de l'île avec les couleurs du ciel.

Puis un petit moment de paix et de solitude pour moi à regarder le coucher de soleil sur Dakar, ma ville d'accueil. Et les moutons qui sont partout en ce moment! C'est les préparatifs de la Tabaski, plus grande fête musulmane de l'année lors de laquelle chaque père de famille sacrifie un mouton. J'y assisterai pour la première fois ce vendredi! Je vous en redonnerai des nouvelles! :)




Havre de paix dans cette grande ville de Dakar







Bon, j'ai négligé le début du commencement.... vous présenter mon petit chez moi à Dakar! Alors voici quelques photos du centre L'Abri!                                                      1ère photo d'arrivée... j'ai eu du mal à enlever la buée de l'objectif à cause de la chaleur et l'humidité. On voit le couloir sur lequel nos chambres donnent!




 Dortoir des enfants 

Salle à manger pour les enfants

 Salle de thérapie (non utilisée pour l'instant... )

lundi 15 octobre 2012

Début du travail et Match de foot!

Rebonjour à tous!

J'espère que vous profitez du froid pour nous! ;) Ok, je vous nargue un peu! Mais quand même, ici, la chaleur est difficile à supporter! Au moins, les dernières nuits ont été plus fraîches. Ça dort mieux!

Alors voilà. Depuis le dernier message, j'ai fait une semaine et un jour de travail. J'ai découvert, lundi dernier, le centre Talibou Dabo où je travaille comme seule Canadienne et seule ergothérapeute. Il y aura peut-être 2 autres stagiaires qui sont éducatrices spécialisées, c'est à suivre!

Donc, je disais, le Centre Talibou Dabo est un centre regroupant une école préscolaire avec enfants réguliers et enfants handicapés (insertion), une école élémentaire avec seulement des enfants présentant un handicap moteur, une clinique de kiné (physio), un centre dentaire, un atelier d'orthèse prothèse et une pharmacie. Bref, c'est gros quand même! C'est un centre qui a vraiment beaucoup de potentiel quoi!

Pour ma part, je suis assignée surtout à l'école élémentaire. Par contre, comme les classes commencent seulement au début novembre, je travaille aussi à la clinique en ce moment! La semaine dernière a été une semaine épuisante! Même si mes journées n'étaient pas si longue, j'arrivais à la maison complètement claquée! Tout est tellement nouveau pour moi! Les salutations, (je me suis fait reprochée de ne pas être allé salué une personne le mardi... croyez-moi, je n'oublierai plus!), le fonctionnement (auquel je ne comprend encore pas grand chose), les longues discussions au milieu de la journée de travail avec des collègues, les techniques de réadaptation qui sont complètement différente, bref, tout une adaptation!  Et sans parler des horaire! Je commence officiellement vers 8h30, mais quand j'arrives à cette heure, peu de gens sont déjà là! Ensuite, on dîne à 14h. Après, et bien, c'est habituellement fini! En plus des apprentissages, j'étais toujours sur mes gardes, à faire attention à ce que je dit, à ce que je fais... bref, j'étais fatiguée malgré les courtes journées! Chaque jour était comme un éventail d'émotions, de réactions, d'incompréhension et de fascination!

Sinon, au courant de la semaine, j'ai assisté à une première au centre Talibou Dabo, une réunion interdisciplinaire pour la prise en charge paramédicale des enfants de l'école! Wow! Je me sentais presque comme au Québec... outre le type de pièce, la couleur des gens autour de moi et la moitié des réunions incomprises parce que déroulée en Wollof (langue de la place)! Mais bon, c'était génial! D'ailleurs, l'objectif est de rencontrer tous les élèves avant la rentrée! Objectif ambitieux, mais bien motivant!

Je suis aussi bien contente, j'ai les repas fournis au travail moyennant une cotisation presque ridicule! Je mange donc typiquement Sénégalais à chaque dîner de travail! Et c'est bon! Quelques petites surprises comme du poisson avec tout dans mon assiette ce midi! Bon je le savais, mais c'était quand même la première fois que je retrouvais une queue de poisson entière dans mon assiette! Belle expérience! :)

Aujourd'hui, je débute ma 2e semaine, je me sent déjà un peu plus confortable dans le milieu et avec les collègues! J'essai de rester bien zen face aux objectifs de stage!

Voilà pour le travail! Sinon, je ne pourrais pas passer à côté de mon expérience de samedi dernier.... match de foot Sénégal -Côte d'ivoire..... On a eu une sacré frousse!
En gros, on se présente au stade, 5 Québécois avec un ami Togolais. On achète des billets devant l'entrée à des gens qui les revendent... 2000 F CFA par billet... soit 4$ Can! Ridicule, on était tout énervée d'assister à un match à supporter l'équipe Sénégalaise, à des places cheap, mais au travers la foule! Une vraie expérience de foot Sénégalais quoi! L'ambiance était incroyable! Le Sénégal devait remporter le match par 2 points pour se qualifier pour la coupe. Dans le stade, si un partisan de l'équipe adverse essayait de s'asseoir dans une autre section que celle qui lui était réservé, il se faisait simplement huer par des milliers de personnes debout de la section entière et de d'autres autours! La musique, les percussions, la danse, les drapeau partout, c'était magnifique!

C'est devenu un peu moins magnifique quand la Côte d'Ivoire a marqué son 2e but sur un 2e call douteux de l'arbitre. Et alors, les gens se sont mis à lancer toute sorte de projectiles sur le terrain. Puis des projectiles de plus en plus gros, puis c'était la bousculade pour sortir, les gens qui se poussent de tous les côtés, puis des barrières arrachées et lancées sur le terrain, puis des petits feux allumés partout dans les estrades, puis des gens qui essaient de détruire le béton du stade pour en lancer des morceaux, puis l'escouade anti-émeute qui se met à tirer dans la foule des balles de caoutchouc pour disperser les gens. Des gens nous disent de sortir... Mais ça se bouscule dehors et à l'extérieur, ça risque d'être pire. Alors, on se fait dire de rester assis, calmement... Puis une fille du groupe se met à pleurer, elle se fait voler sa sacoche. Tout le monde panique un peu, on ne sais pas où aller, on a peur de se faire bousculer, attendre par les projectiles de la polices... ya de la boucane bref, c'est l'émeute! Alors on se trouve des petits coins pour s'asseoir, quand il y a trop d'action, on bouge. Mais à ne rien comprendre à ce qui se dit autour, les repères sont encore plus dur à avoir! La section des partisans adverses sont évacués par dessus la clôture à bras pour les garder en sécurité dans le stade. Un moment donnée une gang de Sénégalais nous entourent pour nous protéger, on se penche tout en bas des estrades pour ne rien recevoir. Et une autre fille craque, je m'occupe de la consoler, en regardant partout autour... Puis les policiers débarquent avec leur matraques dans les estrades, cognent tout le monde qu'ils peuvent pour disperser... Puis cognent sur la barrières juste à côté de nous.... on se montre la tête et lui fait signe qu'on est seulement des Toubabs apeurés, qu'on voudrait bien sortir de là, mais qu'on est juste pris. Il nous demande de se reculer un peu plus loin. On voit des gens blessés, un semi-inconscient se faire traîner à côté de nous par 2 personnes.... rien de rassurant! Bref, un bon 35 minutes d'enfer, de folie, d'incertitude.

Ensuite, on se retrouve dans une section plus calme, le stade est presque vide. Les gens se sont calmés. Bien sûr, le match a été interrompu... On laisse passer du temps pour s'assurer que le calme soit revenu dehors. On se fait dire par des policiers de quitter, que c'est calme dehors. On y va, c'est en effet calme, et 2 taxis pour retourner à la maison! Ouf! Ça a été un moment vraiment intense! Et bon, il ne faudrait surtout pas penser que les Sénégalais sont fous à cause de cet épisode! Je veux simplement vous rappeler que ce genre d'émeute arrive aussi de temps à autre chez nous et en Europe pour du sport comme ça! Bref, cette soirée a complètement contrasté du reste de la vie à Dakar qui est simplement trop chill!

Alors voilà. J'ai passé mon dimanche à jaser avec mon monde, des gens que j'aime, à prendre du temps un peu seule. Je crois que l'incident a permis de faire sortir toutes les émotions vécues depuis l'arrivée au Sénégal avec l'acclimatation, les milles choses nouvelles, combiné avec la frousse de la veille... ça sort intense. Le choc culturel quoi! Bref, ça a été un dimanche particulier, mais qui a fait un grand bien! Toute une expérience bref! Et la journée s'est terminée avec une expérience cocasse de moi qui essai de cuisiner un repas comme je fais chez nous avec la bouffe d'ici.... Erreur! Ma sauce tomate a l'air du caca et ça ne goûte pas très bon! Et en plus, comme c'était beaucoup plus consistant que je ne le croyais, j'ai été obligé d'ajouter plein d'eau.... Bref, je vais devoir en manger encore pendant des semaines! :P Une chance que Claude (stagiaire canadien) a trouvé que mélangé avec de l'humus, c'est vraiment meilleur! Avec le mélange, c'est devenu mangeable! Vivement apprendre à cuisiner des plats Sénégalais! ;)

Alors me voilà, lundi soir de ma 2e semaine. Je suis bien motivée par le travail, par la vie ici qui contraste de chez nous par bien des choses, par les personnes que je rencontre! Bref, je vais me coucher pour être en forme demain! N'hésitez pas à me donner de vos nouvelles! J'aimerais beaucoup entendre ce qui se passe par chez nous!

À+

Myriam

dimanche 7 octobre 2012

Le Sénégal, première impression.


Alors ça y est! J’y suis! J’ai enfin mis les pieds en Afrique, après autant de temps à en parler, à y penser, à y rêver. Autant je m’émerveille devant milles choses auxquelles je ne comprends absolument rien, autant je m’impatiente de certaines autres qui me fatiguent. Le choc culturel qui disent hein?

Alors voilà. Premier regard de l’avion sur l’Afrique (je sais, c’est une aberration de généraliser mon regard sur Dakar à tout l’Afrique, mais pour l’instant, dans mon état de fillette de 5 ans face à cette nouvelle culture, je n’arrive pas encore à distinguer les différences, alors oui, pour moi le Sénégal, encore… Dakar, est pour moi l’Afrique) alors je disais que mon premier regard, à partir de l’avion, a été braqué sur un terrain en sable où une trentaine d’enfants Africains (ok… Sénégalais) jouaient au soccer avec des poteaux faisant office de buts sans filet à une cinquantaine de mètre de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Dakar. Wow, simplement un grand sourire! L’Afrique, des enfants qui jouent avec presque rien, d’une simplicité magnifique. Puis, la porte de l’avion s’est ouverte et ça a été la chaleur et l’humidité. Et bon… je suis à Dakar, alors je ne devrais même pas m’en plaindre… parce que sur le bord de l’océan, le climat est beaucoup plus tempéré qu’à bien d’autres endroits.

Puis les bagages de 2 copains perdus et l’attente de trouver quelqu’un à qui se renseigner et puis de lui expliquer la situation et puis Caroline qui se fait offrir son premier numéro de téléphone par un gars de la sécurité… (ho oui, premier! ;) et puis la sortie et les gens qui volent les charriots de bagage des filles pour les transporter pour eux. Bien contente d’avoir mis ma guitare sur mon dos et d’avoir traîné ma valise à roulette dans ma main… Plus difficile à se le faire prendre!

Puis vient la balade en taxi… ok gros luxe, on est transporté par des 4x4 d’une organisation d’aide aux canadiens qui font de la coopération. Mais, c’est sécure et on n’a pas à se creuser la tête pour se demander où on va! On se fait déposer au Centre l’Abri, un centre géré par des sœurs (religieuses) catholiques qui s’occupent d’enfants handicapés, les logent et leur font l’école pendant l’année scolaire, qui offre également des chambres pour accueillir quelques locataires dans une petite bâtisse derrière. On y est en sécurité et bien accueillit.

Dans les jours suivant l’arrivée, c’est l’installation. Tout de suite, on tombe en mode ralentit. On fait les choses tranquillement (pour un cadre de référence occidental, mais encore trop rapide pour le rythme africain), on découvre les environs, on s’y perd un peu, on essai de dealer qques trucs à acheter, on trouve des cellulaires (et oui, j’ai maintenant mon premier cell! Hi hi! Certains diront : ENFIN!!!!!!), on va au marché, on profite de la plage à côté où on se fait harceler par tous les vendeurs de cossins et le groupe de musique au complet qui vient jouer directement devant nous et prend bien soin de cruser chacune des filles du groupe. Faut dire que 6 filles blanches en bikini sur une plage à Dakar, laisse-moi te dire que ça ne passe pas inaperçu!)…. mais bon!

On s’est fait un ami au centre l’Abri : George, qui nous a invité à sa remise de diplôme! Cérémonie fort intéressante où on reconnaît bien l’importance qu’ils accordent aux protocoles, aux discours, aux remerciements aux parents (hiérarchie), alors que tout le monde meure de chaud dans la petite salle sans trop de ventilation et qu’on y est une cinquantaine de personne. Lors de la cérémonie, c’est George qui a le plus d’accompagnateur : ses 2 nièces, 2 sœurs et 4 enfants du centre et 5 canadiens. C’est fou comme les Sénégalais sont accueillants! Tous nous saluent et nous remercient d’être à la cérémonie. Puis après, c’est le goûter. On nous sert de délicieux plats typiques du Sénégal pour fêter la fin des études dans une autre salle encore plus entassée, mais on prend tout de même le temps de trouver une place, une chaise pour chacun.

Mais bref, voilà en gros ce qui se passe ici. On commencera à travailler lundi… Inshala (Si dieu le veux!) héhé! Je commence à m’adapter! En gros, si tout se passe comme prévu, on devrait commencer lundi, mais bon… attendons de voir! Pour l’instant au centre, je dois aller m’asseoir sur une roche près de l’entrée du centre (genre de cours clôturée avec plusieurs bâtiment) pour avoir accès à internet. Le hic c’est que ma batterie d’ordi se vide ultra rapidement et se recharge ultra lentement… mais bon, je vais essayer de trouver une solution à tout ça pour vous donner des nouvelles plus souvent! Sinon, on se crée tranquillement une petite communauté avec les gens du groupe, on fait bien des choses ensemble! Bref, un groupe de plusieurs personnes bien différentes, mais qui a un potentiel de se compléter de façon incroyable! Et chacun y met du sien pour que tout fonctionne bien! J

Prenez soin de vous! Et appréciez le froid et les légumes frais pour nous! ;) (Tout se qu’on mange ici est gras!)

-xxx-

samedi 8 septembre 2012

Bienvenue sur mon blog!

Salut à tous!

Hey bien, si vous lisez ceci, c'est que j'imagine que vous avez envie d'en connaître davantage sur le stage au Sénégal dans lequel je m'engage pour 5 mois.

Je dois d'abord vous dire que je n'étais pas, à la base, très enthousiaste à l'idée de partager ainsi mon expérience et mon vécu durant ce stage de façon aussi ouverte dans un blog. Après réflexion et quelques demandes de collègues de classe, je me dit qu'une bonne façon de rendre mon expérience utile est d'en faire bénéficier d'autres à travers l'écriture et les réflexions que je pourrai faire. En effet, j'aurai peut-être un impact bien limité sur la qualité de vie des enfants avec lesquels je travaillerai durant ces mois et sur l'évolution des soins de réadaptation dans le centre où je travaillerai,  mais je suis bien consciente que la personne qui bénéficiera le plus de cette expérience au bout du compte sera évidement moi... Face à ce constat un peu décevant quand on a envie de faire bouger les choses, je trouve que partager mon vécu avec vous est un peu une façon de partager les apprentissages que je ferai durant cette expérience.

Bref, vous pourrez en apprendre ici probablement sur le Sénégal, plus particulièrement Dakar, les soins de santé et de réadaptation qui y sont offerts, mais surtout (et j'espère que j'arriverai à bien le rendre), le vécu dans un pays en voie de développement et la rencontre avec les gens de la place. J'espère que vous pourrez, un minimum, vivre avec moi cette expérience de rencontre de deux cultures, et de découverte d'une ville Africaine et des enfants Sénégalais handicapés du centre Talibou Dabo à Dakar du point de vue d'une jeune finissante en ergothérapie, blanche, fraîchement sortie du milieu scolaire Québécois.

Et en même temps, je compte sur vous ici pour me donner des nouvelles de vous, et (pour les maîtres ergo) m'aider à trouver des solutions quand j'aurai des situations dans lesquels je ne saurai plus quoi faire! ;)

En espérant que vous puissiez grandir un peu en même temps que moi dans ce trip!

À bientôt!

Myriam -xxx-